Trees for two and two for three
Pas tout à fait les paroles de Doris day mais trois nice days pour Alexis et Christophe du CKPB qui ont pu naviguer successivement sur deux des plus belles rivières du pays niçois ainsi que sur une perle du pays grassois.
La Vésubie qui avait décidé de s'assagir après ses excès des dernières semaines permettait vendredi à Alexis de découvrir le couloir de Lantosque dans des conditions idéales et d'effectuer le parcours Roquebilière le Suquet sans accroc et sous le soleil.
Suite à cette descente, le petit groupe se dirigeait en direction de la Siagne lorsque le vieux du groupe aperçut l'Estéron qui semblait couler abondamment, contrairement aux affirmations de la station locale qui l'annoncait presque mourant.
Après une nuit passée dans un cadre idillyque au pont de l'arrivée, l'embarquement au-dessus de Pierrefeu confirma l'intuition de la veille malgré le brouillard de surface et la descente se fit avec beaucoup d'eau et sans encombre sous le ciel bleu, parmi les siphons qui faisaient de gros yeux à Alexis.
Au réveil le lendemain sur le parking de St-Cézaire sur Siagne et après une bonne soirée passée en compagnie de notre hôte local, décision fut prise de découvrir la Siagnole malgré le niveau légèrement trop haut annoncé.
Dès l'embarquement dans les gorges à 10H30, la rivière de tuf leur dévoila son caractère fougueux. La méconnaissance de cette rivière toute en gorges, le niveau d'eau important, la pente ,les très nombreux arbres et la prudence interdisaient à nos deux compères d'enchainer les passages à vue et la progression se fit au prix de portages de repérages et de sécus fastidieuses.
A 16h30, face à un passage qui nécessitait encore une grosse sécu et n'étant pas sûrs d'avoir dépassé le dernier infran, décision fut prise à la majorité de sortir de la gorge afin de ne pas finir dans le noir dans ce lieu inconnu.
Après une petite randonnée d'une heure qui les conduisit au sommet des gorges avec leur barda, le sentier déboucha sur une piste.
Une boîte aux lettres quelques centaines de mètres plus haut annonça la propriété de notre futur taxi qui conduisit Alexis à son véhicule pendant que Christophe tentait de finir de débarder le matériel en haut de la piste et sous les étoiles.
Inutile de préciser que l'arrivée au bord de la Siagne à 18h30 ainsi que le casse-croûte sur le parking du village furent appréciables.
Pas le temps de faire chauffer un thé pour Christophe qui devait rentrer sur le littoral mais une petite chanson en tête lui donnait l'idée d'un titre pour son article sur ce beau week-end de trois jours pour deux kayakistes au milieu des gorges et des arbres...