Festin de côtes, de ports...
Du 15 au 23 juin les membres niçois du CKPB (la cotisation de Cath sera régularisée en juillet; promis...) se sont offert une dégustation des plus belles spécialités corses produites par la nature et le temps sur son littoral à bord de Pistache leur fidèle kayak rouge.
Ils goûtèrent tout d'abord aux eaux de la plage de la Rondinara; aussi délicieuses que dans leurs souvenirs.
Après cette mise en bouche, ils se rendirent à Bonifacio afin de découvrir la partie la plus méridionale de la France métropolitaine.
Depuis la plage de Piantarella et via les îles de Piana et Cavallu, les Iles Lavezzi (ce qu'ils firent bien entendu dès qu'ils mirent les pieds sur ce petit archipel) les attendaient sous le soleil, une forte houle et un petit vent d'ouest. Après un grand nettoyage (des poumons et d'autres choses...) ils reprirent la route du retour par le même itinéraire afin de ne pas trop affronter les conditions du large.
Cette copieuse entrée en matière leur donna envie de revenir naviguer une autre fois dans les bouches de Bonifacio, ce que le vent et la prudence leur interdisaient pour le lendemain.
Laissant cette belle ville à ses falaises, guidés par la météo et n'ayant pas pris le melon après cette journée, ils remontèrent ensuite par la route en direction de Porto.
Depuis son port si réputé bien que génois (il fait mentir le dicton: quand il y a Gènes il n'y a pas de plaisir) ils entamèrent une longue journée de pagayage le long des Calanches de Piana, dépassant Capo Rosso, explorant au retour les fameuses falaises assaisonnées de grottes, de cascades, d'arches naturelles et accompagnées par endroits de plages poissonneuses.
La trentaine de kilomètres avalés ce mercredi sous le soleil leur donna très soif mais ne coupa pas leur faim de côtes, de ports...
Ainsi le lendemain, l'embarquement se fît à nouveau dans ce lieu riche de souvenirs pour Chris de Nice qui se remémorait avec nostalgie sa première arrivée par le fleuve dans Porto et la séance de surf en compagnie de ses compagnons du CKPB.
Au lieu de se diriger vers le sud comme la veille, ils prirent la direction opposée en ligne droite jusqu'à Punta Rossa et la réserve de la Scandola.
Le retour le long des roches rouge orangé, la vue sur Girolata, les pauses découvertes des fonds marins, les plages et le soleil les régalèrent de nouveau et la bouteille d'eau supplémentaire (expérience de la veille) fut vidée bien avant de mettre pied à terrre après une dernière heure durant laquelle la tour de Porto s'obstinait curieusement à maintenir la même distance entre elle et eux.
La somme kilométrique de la veille ayant été dépassée et l'équipage (maintenu quelques heures en détention au port car suspecté d'être un couple de migrants somaliens sans papiers) repu par ce mélange de géologie incroyable, de faune riche et variée et de vues idylliques se paya un restaurant sur la plage pour fêter cette belle côte; rôtis mais heureux.
Le temps en montagne n'étant pas aussi clément qu'en bord de mer (fait curieux car Gilles n'était pas là) les derniers jours furent consacrés au retour sur Bastia par Calacuccia, en repérages au Cap Corse et à St-Florent.
Les Agriates gardés pour le désert ne furent pas consommés faute de temps.
Quelques heures consacrées à Erbalunga au nord de Bastia en digestif et notre équipage reprenait le bateau pour Nice la faim au ventre, désolé de ne pouvoir profiter plus longtemps encore de toutes les possibilités au menu de la Corse.
Seuls quelques veinards connaissent leur chance et savent en profiter toute l'année...